Actuellement (et, de toute manière, encore en 2017), il est toujours permis aux médecins de travailler encore à l’ancienne avec des prescriptions sur papier (prescriptions écrites ou imprimées sans code-barres RID) qui suivent la procédure habituelle. Dès lors, tous les prescripteurs, tant les médecins généralistes, les dentistes, les sages-femmes que les spécialistes, ont encore provisoirement la possibilité de prescrire sur papier et hors du flux des prescriptions électroniques.
Toutefois, les autorités font la promotion absolue de la prescription électronique. Pour les médecins généralistes, des primes spécifiques sont même prévues pour stimuler la prescription via recip-e. Le médecin peut rédiger des prescriptions électroniques via son programme logiciel et les placer sur le serveur recip-e. Il peut prescrire de la même manière qu’il le fait aujourd’hui sur une prescription papier, mais par voie électronique.
Actuellement, ce que l’on nomme une « preuve de prescription électronique » tirée de la prescription électronique est imprimée. Le patient utilise ce duplicata sur papier comme support afin de faire télécharger la prescription électronique. Avant 2016, le duplicata sur papier avait une validité en droit mais, à partir du 1/1/2017, ce ne sera plus le cas pour la « preuve de la prescription électronique ».
En principe, le logiciel des médecins devrait empêcher qu’un médecin puisse placer une prescription sur le serveur recip-e si une ou plusieurs des données ci-dessous fait défaut. Par conséquent, vous ne devrez plus être gêné par des problèmes administratifs en ce qui concerne les données ci-dessous:
- le code-barres RID
- l’identification du patient
- l’identification du prescripteur
- l’identification du médicament/produit
- la posologie
- la durée du traitement
Il peut prescrire des spécialités en dénomination commune ou sous le nom de la marque, il peut prescrire des préparations magistrales ou d’autres produits pour une délivrance en pharmacie. A l’heure actuelle, cela s’effectue pour certaines prescriptions et mentions en « texte libre » (et donc non structuré). Ce ne sont pas des informations standardisées qui ne peuvent être directement interprétées par votre programme logiciel.
L’objectif est de faire en sorte que les médecins disposent prochainement d’une source unique, actualisée et authentique de médicaments, de matières premières et de non-médicaments, afin de les intégrer dans leur programme logiciel. Les médicaments prescrits correspondront alors avec la marque disponible et seront identifiables sous une forme facile à interpréter dans le logiciel de pharmacie. Les lignes de prescription et les mentions pourront ainsi être facilement reliées aux fichiers de référence et devenir lisibles pour vous de manière claire et conviviale. Cela simplifiera le traitement et la délivrance. Par exemple, vous ne recevrez plus de prescriptions pour des codes CNK désuets et qui ne sont plus disponibles.
Quelles autres fonctionnalités sont disponibles pour un médecin?
- Le prescripteur peut retrouver sur Recip-e les prescriptions (rédigées par lui) non retirées (par patient).
- Le prescripteur peut prévenir un pharmacien de l’arrivée probable d’une prescription spécifique.
- Le prescripteur peut retirer (révoquer) une prescription électronique rédigée par lui et non retirée.
Que réserve l’avenir?
L’objectif est de parvenir, pour le 1/1/2018, à un circuit totalement électronique dans lequel toutes les prescriptions de médicaments sont électroniques pour tous les prescripteurs, sauf en cas d’urgence. Un objectif très ambitieux qui, en ce moment, semble totalement irréaliste.
En principe, vous devriez collecter, sur la base d’une lecture de l’ID électronique, les prescriptions électroniques disponibles du serveur recip-e et il n’y aura plus de support (de prescription) papier nécessaire. Il n’apparaît pas encore très clairement comment cela fonctionnera dans la pratique, par exemple en cas de pannes.
À beaucoup plus long terme, nous nous dirigeons même vers un système de communication intégré pour la gestion de tous les aspects du traitement médicamenteux avec un schéma de médication partagé et dynamique, axé sur le patient, en tant que soutien à l’administration correcte des médicaments.